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FAIRLADY
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18 février 2007

BILLET N°6

joconde2000_small DE LA FEMME BLONDE

Le type même est celui de la femme blonde. Eve, notre mère commune, était blonde. La Sainte Vierge l'était aussi. L'Antiquité, quoiqu'elle eût dépoétisé la femme en la matérialisant, n'en avait pas moins gardé souvenance de ce type primitif. Vénus était blonde et les plus belles créations de l'art reproduisent toujours ce type si expressif de tout ce qu'il y a de tendre et de suave dans la femme, qui rend si bien le besoin de protection et d'amour, et qui respire tout ce qu'il y a de divin dans les figures idéales des chérubins et des archanges.

La beauté de la femme blonde a moins d'éclat pour l'oeil, mais elle plaît au cœur. Voyez son visage doux et sentimental, ses yeux humides et craintifs, sa complexion délicate, sa taille svelte et brisée, ses cheveux blonds qui la baignent, sa peau blanche et fine où domine l'élément nerveux. Tout en elle respire la tendresse et la sensibilité. Ilsemble que sa faiblesse appelle aide
et protection. Lorsqu'elle est seule, elle ressemble à la liane élégante s'élevant sans appui dans l'air: isolée, il lui manque quelque chose, elle est incomplète. Lorsqu'elle est près de celui qu'elle aime, elle semble se confondre en lui et devient radieuse de bonheur. Toutes ses facultés s'épandent et s'épanchent. Il s'exhale d'elle comme un parfum d'amour. Quand elle aime, elle est entièrement dévouée. Il lui faut peu de chose pour être heureuse : un mot, une caresse, un regard la font frissonner, mais un soupçon la rend malheureuse : elle a des larmes et des soupirs inépuisables, des prières et des reproches ineffables de tendresse. Elle est constante dans ses affections, qui sont tout pour elle.

C'est chez les femmes de ce tempérament que l'amour est un feu qui consume. C'est chez elles qu'on trouve ces anges voyageurs parmi nous... Délicieux instruments d'harmonie humaine, qui résonnent à tous les vents, à tous les soupirs d'amour, mais qui s'usent, hélas ! trop vite. Ce sont elles qui tombent souvent avec les feuilles d'automne, qui disparaissent comme un parfum qui s'exhale, comme un bruit divin qui s'éloigne. A elles, les joies purement senties, les sympathies pour tout ce qui souffre, mais aussi les douleurs que le monde ne comprend pas, les chagrins ignorés qui passent dans les veines comme un acide et brûlent la vie à sa source.

Suivant nous, le type de la femme est donc la blonde, non pas la blonde efféminée et étiolée, telle qu'on la rencontre au sein de nos cités où elle semble être une variété de l'albinisme, mais celle que décrit saint Epiphane ...

La jeune fille à la luxuriante chevelure d'ébène, à la peau si blanche qu'on dirait le plus pur ivoire, aux grands yeux noirs chatoyants sous les longues paupières mobiles, n'est point déshéritée de cœur ni de beauté. Plus énergique, elle plaît moins à ce côté de l'orgueil de l'homme qui veut protéger et dominer ; elle est peut-être davantage exempte de ces faiblesses qui font si souvent la blonde inconstante et changeante par nonchalance.

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